Les négociations de Genève sur la Syrie sont restées bloquées mardi

Les discussions sont restées bloquées mardi au cinquième jour de la conférence de Genève sur la Syrie. La délégation du gouvernement a vivement protesté à la suite de l'annonce par les Etats-Unis de nouvelles livraisons d'armes aux rebelles.

De l'avis des observateurs, les deux délégations ne veulent pas prendre la responsabilité d'interrompre les discussions, mais jouent la montre jusqu'au terme fixé, vendredi, sans négocier sérieusement.

Les représentants de Damas ont dénoncé "un important développement lié à la décision de l'administration américaine de fournir des armes aux groupes terroristes". "Cette décision est une tentative directe d'empêcher toute solution politique en Syrie", a affirmé le régime de Damas dans un communiqué.

Interrogé sur cet incident lors de sa conférence de presse quotidienne, le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe a affirmé que n'est pas la position officielle des Etats-Unis. "J'ai vu cette nouvelle, mais ce n'est pas une déclaration officielle du gouvernement américain", a déclaré Lakhdar Brahimi.

Il a confirmé que, lors de la séance du matin, la délégation du gouvernement a "amplement parlé de cette question et a protesté contre une décision contraire au processus qui se déroule à Genève".

Devant les médias, M. Brahimi a toutefois assuré que "tant les Etats-Unis que la Russie souhaitent que la conférence Genève 2 soit un succès". Il a indiqué que "les deux pays y travaillent en parallèle aux discussions officielles".

Le processus se poursuit

Le médiateur a précisé qu'il avait annulé de sa propre initiative les entretiens séparés de l'après-midi et que les délégations se retrouveront avec lui ensemble mercredi matin "dans l'espoir d'une meilleure réunion".

"Aujourd'hui ce n'était pas facile. Ceci dit, je suis satisfait que les deux parties vont rester et poursuivre les discussions jusqu'à vendredi", a-t-il dit. "Personne ne va quitter la table de négociations, personne ne va prendre la fuite", a affirmé avec un sourire le diplomate algérien.

/ATS


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