Les "sexboxes" de Zurich ont un an: plus chères mais plus sûres

Les boxes pour la prostitution de rue à Zurich ont un an. Les autorités de la ville tirent un bilan positif de ces "sexboxes", malgré des coûts d'exploitation plus élevés que prévu et des revenus en baisse pour les prostituées. Leurs conditions de travail se sont améliorées, constate la municipalité.

La prostitution de rue sur l'axe du Sihlquai, reliant la gare centrale à l'ouest de la ville, a été interdite à partir du 26 août 2013. Ce jour-là, les autorités ont ouvert les "sexboxes" dans une zone industrielle située également à l'ouest, mais plus en marge de la ville, dans l'arrondissement d'Altstetten.

Conditions plus dignes

Les buts ont été atteints, écrit mardi l'exécutif de Zurich dans un communiqué. La prostitution de rue est devenue supportable pour les habitants et les conditions de travail des travailleurs du sexe sont devenues plus dignes.

La prostitution de rue ne s'est pas non plus déplacée dans d'autres quartiers de la ville. Aucune augmentation n'a été constatée dans les deux autres zones, où la prostitution de rue est tolérée, au centre et au sud-est de la ville.

Eloignées des bars et des clubs

Le fait que les prostituées travaillant dans les boxes gagnent moins d'argent que sur le Sihlquai est dû à la séparation géographique entre leur lieu de travail et les bars et clubs du centre-ville. La proximité entre le quartier chaud de la Langstrasse et le Sihlquai avait rendu la situation intenable et incontrôlable sur l'ancien axe de la prostitution de rue, rappelle la Ville.

Dans les boxes, le nombre de prostituées a fondu de moitié par rapport au Sihlquai. Elles sont aujourd'hui 15 en moyenne contre 32 dans l'ancienne zone.

Prise en charge coûteuse

Bémol financier pour la Ville, les coûts de fonctionnement annuels des "sexboxes" ont été dépassés de 50%. Ils se sont élevés à 830'000 francs, contre 550'000 prévus à l'origine. Le maintien de la sécurité du site coûte davantage que budgétisé.

Cette différence s'explique par la présence continue d'employés des services sociaux sur place. Dès que cette présence permanente ne sera plus nécessaire, la prise en charge des prostituées sera adaptée en conséquence et les coûts de fonctionnement baisseront.

/ATS


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