Les victimes craignent un déséquilibre au sein de la table ronde
Une table ronde va revenir sur la souffrance des enfants placés et des autres victimes des anciennes mesures de contrainte. Mais les organisations concernées sont sceptiques et craignent que leurs voix ne pèsent pas lourd. Leur lutte commencée dans les années 80 pour obtenir réparation n'est pas terminée."Nous ne pouvons plus ignorer ces événements. Parce que c'est ce que nous avons déjà fait beaucoup trop longtemps", a déclaré la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga le 11 avril dernier, jour de la commémoration des enfants placés. La ministre a présenté ses excuses au nom du gouvernement pour tous les enfants placés.Beaucoup d'entre eux espèrent que leurs revendications seront enfin entendues. Une table ronde lancée par la ministre devrait permettre de faire le tour de la question. Mais avant même la première réunion, les organisations de victimes font preuve de scepticisme.Retrait de la table rondeL'association «www.netzwerk-verdingt" a déjà refusé d'y participer. L'organisation n'apprécie pas que l'Eglise catholique participe à la table, car cette institution n'est pas prête à faire face à son histoire, selon Walter Zwahlen, le président de l'association.L'homme ne parle pas au nom de tous les enfants placés, mais il dirige le plus grand groupe qui s'occupe de leur défense. "La décision a été prise à l'unanimité des membres de l'association", a-t-il déclaré à l'ats.Comprendre, mais ...L'association Ravia ("Réhabilitation des internés administratifs") se méfie elle des représentants de l'administration. Si elle comprend le retrait de l'association www.netzwer-verdingt, elle estime que ce n'est pas une solution, selon Chris Pöschmann, président de Ravia. «Nous avons besoin de la table ronde si nous voulons atteindre nos objectifs."Mais pour lui aussi, «le groupe est trop grand." Sans oublier que l'administration, les Eglises et les agriculteurs seront représentés en force à la table ronde face à des victimes moins bien organisées. /SERVICE