L'UDC tend la main aux Vert'libéraux à l'approche des élections fédérales. Dans une interview à la "Schweiz am Sonntag", son président Toni Brunner invite le PVL à réfléchir à des apparentements de listes avec l'UDC et le PLR, arguant qu'"'il s'agit de renforcer le camp bourgeois" pour montrer la voie à suivre.
"Notre plus proche partenaire naturel, avec lequel nous avons le plus de convergences, reste toujours le PLR", assure Toni Brunner. "Mais pourquoi le PVL ne présenterait-il pas une fois des listes apparentées avec l'UDC et le PLR?", questionne-t-il.
Les Vert'libéraux sont "de temps à autre" plus fiables que le PDC et le PBD, s'amuse le conseiller national. Sans compter que PVL et UDC "ont de nombreux facteurs de rattachement" dans les domaines de l'économie et de la finance, ainsi qu'en politique extérieure et sur les questions d'asile.
Toni Brunner ne veut pas répéter les erreurs du passé. Contrairement à leur comportement durant les élections fédérales de 2011, où le camp bourgeois "a perdu entre quatre et sept sièges ayant basculé au centre-gauche" parce qu'il n'ont pas fait front commun, UDC et PLR devraient en 2015 "s'associer d'une manière ou d'une autre dans une dizaine de cantons", souligne le Saint-Gallois.
Les radicaux doivent opter entre "renforcer l'esprit libéral" ou "servir la soupe aux socialistes et à leurs alliés", ajoute M. Brunner.
En s'associant, nul besoin pour les partis de mettre en berne leurs convictions, tient-il à préciser. "Il s'agit d'un exercice de calcul pur", explique le président de l'UDC.
Le président du PLR Philipp Müller, interrogé par la "SonntagsZeitung", abonde dans le même sens: "les apparentements électoraux sont une affaire de pure arithmétique", assure-t-il. "Il s'agit uniquement de ne pas céder de possibles mandats restants à la gauche et aux Verts", explique l'Argovien.
Les sections cantonales du PLR, responsables des apparentements, "mèneront des débats de fond, surtout en Suisse romande, si l'UDC s'accroche vraiment à toutes les initiatives qu'il a annoncées", prévoit également Philipp Müller. D'après lui, le fossé entre les formations bourgeoises s'élargit depuis l'annonce de ces initiatives.