Le conseiller fédéral Alain Berset a souligné mardi l'excellence des liens entre la Suisse et le Japon lors de la commémoration des 150 ans des relations entre Berne et Tokyo. A son avis, l'accord de libre-échange de 2009 n'est qu'une étape dans des rapports qui vont encore se développer.
Au nom de l'amitié helvético-nipponne, l'ambassadeur Ryuhei Maeda et le chef du Département fédéral de l'intérieur (DFI) ont procédé au kagami-wari, cérémonie d'ouverture d'un tonneau de saké, qui s'est déroulée à l'ambassade du Japon à Berne. Quelque 130 personnes, dont de nombreux représentants du Corps diplomatique, étaient présentes.
Dans son discours, M. Berset a rappelé le démarrage un peu laborieux des relations entre l'empire extrême-oriental et la Suisse. Le Chaux-de-Fonnier Aimé Humbert, envoyé au Japon avec le rang de ministre plénipotentiaire de la Confédération, attendra d'avril 1863 au 6 février 1864 la signature du Traité d'amitié et de commerce entre les deux pays.
Depuis lors, les relations économiques et culturelles entre la Suisse et le Japon n'ont cessé de progresser. Pour le conseiller fédéral, l'accord de 2009 est une étape importante certes, mais provisoire: "Les meilleurs moments dans nos relations sont encore à venir", a-t-il lancé devant les invités à la représentation du Japon.
L'archipel nippon est le deuxième partenaire économique de la Suisse en Asie et le quatrième dans le monde (derrière l'UE, les Etats-Unis et la Chine).
Le coup d'envoi de ces cérémonies a été lancé en février, quand Alain Berset s'est rendu à Tokyo et y a rencontré l'empereur Akihito, le prince héritier Naruhito, et le Premier ministre Shinzo Abe.
Cet anniversaire est l'occasion de diverses manifestations cette année, tant en ici que là-bas. En Suisse, la première commémoration s'est déroulée au Musée d'ethnologie de Neuchâtel le 6 février, en présence du conseiller d'Etat neuchâtelois Alain Ribaux et de l'ambassadeur du Japon Ryuhei Maeda.
Une exposition y présente jusqu'en avril 2015 une période charnière du pays à travers les yeux d'Aimé Humbert. Ce dernier a ramené du Japon plus de 2500 photographies, estampes, peintures et gravures.