La 75e Fête fédérale de gymnastique (FFG) s'est achevée dimanche à Bienne sur un succès populaire. Pour le comité d'organisation, les deux tempêtes qui ont fait plus de 80 blessés n'auront pas réussi à gâcher cette manifestation qui a accueilli plus de 60'000 athlètes en dix jours.
"La fête a eu deux visages", a souligné dimanche Hans Stöckli, le président du comité d'organisation. "Un visage malheureux et catastrophique avec des blessés et un visage de bonheur et de gaieté", a illustré le conseiller aux Etats bernois (PS).
Mais l'ancien maire de Bienne s'est dit persuadé que les souvenirs douloureux seront effacés par la réussite et l'image de ces milliers de personnes qui ont "conquis la région de manière sportive". "Le visage du beau va vaincre", a-t-il affirmé. "C'était une fête de gymnastique magnifique".
Malchance
Reste que les organisateurs ont vraiment joué de malchance. La FFG devait initialement se tenir dans les nouveaux stades de Bienne. Mais en raison du retard dans la construction de ces installations, les compétitions ont été déplacées au bord du lac. A cela s'ajoute que la région n'avait jamais connu deux tempêtes avec des vents à plus de 100 km/h en l'espace d'une semaine.
La première tempête, qui avait conduit au report de la cérémonie d'ouverture, a fait deux blessés et la seconde, qui a balayé le site de compétition d'Ipsach, 84.
Dimanche à la mi-journée, cinq personnes étaient toujours hospitalisée, ont indiqué la police cantonale et le ministère public Jura bernois-Seeland. Deux victimes - un homme de Suisse centrale et une femme de Suisse orientale - souffrent de blessures graves. Les répercussions de ces deux phénomènes sur le budget de 20 millions de francs n'a pas encore été calculé.
Enquête en cours
Les membres du comité d'organisation n'ont pas souhaité se prononcer sur les circonstances du drame et les éventuelles responsabilités. "Une enquête est en cours et elle apportera des réponses", a expliqué samedi Hans Stöckli. Il s'agira notamment de savoir si l'ordre d'évacuation a été donné trop tard, si les tentes qui ont été endommagées ne présentaient pas des défauts et si elles ont été montées correctement.