Des proches d'Adeline, la sociothérapeute tuée par un détenu lors d'une sortie accompagnée à l'automne dernier, ont déposé vendredi une pétition à la chancellerie genevoise, munie de 4164 signatures. Ils réclament le lancement d'une enquête impartiale sur le drame.
Les proches de la sociothérapeute assassinée ont créé l'association "Justice pour Adeline". Ils espèrent que le Grand Conseil aborde le sujet lors de sa prochaine séance.
Vendredi, devant les médias, les proches d'Adeline se sont montrés très satisfaits du nombre de signatures qu'ils ont réussi à récolter pour leur pétition. Des gens se sont mobilisés à Genève, mais aussi ailleurs en Suisse et en France voisine.
"Justice pour Adeline" estime que l'enquête menée par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sur La Pâquerette, l'institution de resocialisation des détenus dangereux pour laquelle travaillait Adeline, est incomplète. L'association veut que des experts hors canton de Genève se penchent sur l'affaire.
"Il est très important à nos yeux de garantir un maximum d'impartialité et d'obtenir toute la lumière sur le drame", a expliqué à la presse l'un des initiateurs de la pétition.
Les proches d'Adeline ne comprennent pas non plus pourquoi l'ancienne directrice de La Pâquerette n'a reçu qu'un blâme de la part du conseil d'administration des HUG, soit la sanction la plus légère. L'ancienne directrice a pourtant été à l'origine d'importantes "erreurs d'appréciation" dans cette affaire.
"Nous ne cherchons pas de bouc émissaire, mais nous demandons une sanction proportionnelle aux erreurs qui ont été commises et qui ont conduit au drame", a expliqué un membre de "Justice pour Adeline". Les proches de la sociothérapeute sont en outre mécontents de la façon dont les HUG ont communiqué jusqu'à présent dans ce dossier.