Prison: Jacqueline de Quattro veut durcir le régime des sorties

L'assassinat d'Adeline à Genève force la classe politique à s'interroger sur le système d'exécution des peines. De nombreuses voix se font entendre pour durcir le régime des sorties.

Les délinquants violents ne doivent pas bénéficier de sorties éducatives alors que leur libération est prévue des années plus tard, estime la conseillère d'Etat vaudoise en charge de la sécurité Jacqueline de Quattro dans la "NZZ am Sonntag".

Selon l'élue libérale-radicale, seuls les prisonniers ayant clairement fait des progrès, et de surcroît considérés unanimement par plusieurs experts indépendants comme n'étant plus dangereux, devraient pouvoir se réhabituer à la liberté vers la fin de leur peine.

Fabrice A. qui purgeait une peine cumulée de 20 ans pour viol aurait pu demander une libération conditionnelle en 2015. Il avait intégré le centre de "La Pâquerette" pour se préparer à un retour progressif à la liberté. C'est dans cette optique qu'il se rendait jeudi avec Adeline, sa sociothérapeute, dans un centre équestre de Bellevue (GE).

Que des hommes

Vice-directeur de la Conférence des directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP), le Zougois Beat Villiger tire à la même corde dans le"SonntagsBlick". Il préconise que les détenus ne soient accompagnés que par des hommes.

Et la conseillère nationale Natalie Rickli (UDC/ZH) va plus loin dans "Le Matin Dimanche". Après la première récidive, un délinquant sexuel ou violent ne devrait selon elle plus bénéficier de sortie jusqu'au terme de sa peine de prison.

Elle allait démissionner

La mort d'Adeline, dont le corps a été retrouvé vendredi à Bellevue, a soulevé une vague d'indignation. La criminologue de 34 ans était maman d'une petite fille et travaillait depuis six ans à "La Pâquerette". Elle comptait démissionner, d'après sa mère. Un rassemblement en sa mémoire est annoncé lundi en fin d'après-midi devant l'Hôtel-de-Ville de Genève.

L'assassin présumé court toujours. Un mandat d'arrêt international a été lancé. Un chien policier a flairé vendredi sa trace à Weil am Rhein (D) près de Bâle, mais les fouilles dans la région frontalière n'ont rien donné. Le Franco-suisse de 39 ans est considéré comme dangereux.

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