Prostitution à Zurich: bilan positif de la nouvelle réglementation

Les autorités de la ville de Zurich tirent un premier bilan positif après l'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur la prostitution. Les mesures pour lutter contre le trafic d'êtres humains portent leurs fruits, ont indiqué mardi les autorités de la ville.

Sur le Sihlquai, fermé à la prostitution de rue depuis le 26 août 2013, la situation est calme. Les prostituées ne se sont pas déplacées dans d'autres quartiers et elles ne sont pas passées dans la clandestinité comme certains le craignaient, a indiqué Martin Waser, chef du département des affaires sociales de la ville.

L'ouverture des "sexboxes", dans la zone industrielle de Zurich-Altstetten, n'a pas dérangé les riverains, selon les autorités. Les prostituées s'y sentent en sécurité et apprécient de pouvoir bénéficier de prestations médico-sociales.

Moins d'argent

Les travailleuses du sexe se plaignent toutefois de ne pas gagner autant d'argent sur le site des "sexboxes" que sur le Sihlquai. Seuls les clients en voiture peuvent en effet entrer dans la zone des boxes.

Une quinzaine de prostituées en moyenne travaillent aux "sexboxes". C'est la moitié moins que sur le Sihlquai. Le nombre de prostituées de rue dans le quartier du Niederdorf, dans la vieille ville, n'a pratiquement pas changé.

L'obligation pour les prostituées d'obtenir une autorisation d'exercer est également un point positif, selon les autorités. Les travailleuses du sexe doivent être majeures. Sur 495 demandes déposées, 461 ont été acceptées.

Autorisation pour les salons

La nouvelle réglementation oblige aussi les salons qui emploient plus de deux personnes à disposer d'une autorisation. Au total, 67 demandes ont été déposées. Il est encore trop tôt pour tirer un bilan concernant les petits salons, a indiqué Richard Wolff, chef du département de police de la ville.

Les salons où ne travaillent qu'une ou deux prostituées ne sont pas soumis à l'obligation de disposer d'une autorisation. Ils ne peuvent toutefois pas être installés dans des zones d'habitation.

La nouvelle réglementation a aussi permis de mieux lutter contre le trafic des êtres humains. Il y a eu 31 cas dénoncés en 2013 contre seulement 14 l'année précédente.

/ATS


Actualisé le

 

Actualités suivantes