Les quatre observateurs de l'OSCE libérés jeudi par des séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine sont en route pour Vienne. Le président de la Confédération Didier Burkhalter a pu s'entretenir avec le Suisse qui faisait partie du groupe.
Le conseiller fédéral, président en exercice de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), lui a demandé des nouvelles de sa santé. Il lui a assuré qu'il pouvait compter sur le soutien du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
M. Burkhalter a également exigé la libération rapide et sans condition des quatre autres observateurs encore retenus dans l'est de l'Ukraine. Cette équipe, est retenue depuis le 29 mai.
"Nous sommes très préoccupés par le sort de nos quatre autres collègues", avait affirmé de son côté Mark Etherington, le numéro deux de la mission de l'OSCE en Ukraine.
Les quatre observateurs libérés jeudi - un Suisse, un Danois, un Turc et un Estonien - avaient été enlevés le 26 mai par des rebelles pro-russes dans la région de Donetsk. Ils ont été conduits par des hommes armés dans un hôtel de cette ville, place forte des séparatistes, où ils ont été remis à leurs collègues.
Après 32 jours d'absence, les otages libérés sont apparus en bonne santé, mais fatigués et tendus. Ils ont refusé de parler aux journalistes.
"Le chemin fut long et cette libération est le fruit de notre bonne volonté, elle s'est faite sans condition", a déclaré à la presse Alexandre Borodaï, "Premier ministre" de la "République de Donetsk" autoproclamée par les séparatistes.
M. Borodaï a précisé qu'ils avaient été détenus par un chef rebelle de la région voisine de Lougansk. Les dirigeants séparatistes affirment régulièrement ne pas contrôler tous les groupes paramilitaires.
Le sort des otages était au menu des tractations menées entre les médiateurs du gouvernement de Kiev, l'OSCE, la Russie et les chefs de file de l'insurrection.
Sur le terrain, quatre soldats ukrainiens ont été tués et cinq autres blessés dans un raid nocturne mené par des combattants séparatistes contre un poste de l'armée dans l'est de l'Ukraine, rapporte vendredi un expert militaire. Un cessez-le-feu d'une semaine expire dans la soirée.