SECO: pour un contrôle renforcé des achats sous 250'000 francs

Après le scandale de corruption présumé révélé jeudi par la presse alémanique, le SECO est sous le feu des critiques comme les différents organes de contrôle. Du côté de la Délégation des finances, on défend l'idée d'inscrire les achats dès 50'000 francs dans le système informatique qui sert à gérer tous les marchés publics.

"L'attribution des mandats de gré en gré est un problème depuis des années", a dit vendredi à l'ats Urs Schwaller (PDC/FR), membre de la délégation des finances, qui assure une haute surveillance parlementaire sur les grands projets. "Nous demandons l'établissement d'une liste qui recense qui a acheté quoi, pour quel montant et selon quelle procédure", a-t-il poursuivi.

En effet, les achats en dessous de 250'000 francs ne sont pas inscrits sur la plateforme Simap, le système informatique qui sert à gérer tous les marchés publics. "Nous voulons baisser cette limite à 50'000 francs", a poursuivi le Fribourgeois, sur la même longueur d'onde que le Contrôle fédéral des finances. "Nous bataillons depuis trois ans à ce sujet contre le Conseil fédéral", rappelle-t-il.

Meilleur contrôle dès 2015

Cette mesure devrait entrer en vigueur d'ici à 2015. "Cela devrait permettre une plus grande transparence, donc un meilleur contrôle", selon Urs Schwaller. "Cela va nettement améliorer la situation, mais on ne peut jamais exclure tout problème", nuance-t-il.

Avant d'incriminer les différents organes de contrôle, Urs Schwaller montre du doigt la chaîne hiérarchique de base: "En premier lieu, les responsables sont d'abord le chef de service, puis le chef du Département", estime-t-il.

Informatique opaque

Jean-Pierre Méan, président de Transparency International, défend lui aussi l'idée d'une banque de données qui recense les achats de la Confédération, même pour les achats de gré à gré. Reste pour Jean-Pierre Méan que le domaine de l'informatique reste difficile à contrôler.

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a déposé jeudi une plainte pénale et une enquête administrative a été ouverte à la suite de procédures illicites présumées dans l'attribution de contrats à des entreprises informatiques.

/ATS


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