Après le oui à l'initiative limitant l'immigration, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann est sorti de sa réserve. Il se refuse cependant à parler de catastrophe pour l'économie suisse. Le défi est toutefois de taille, a-t-il déclaré lundi à l'ats.
Comme ses collègues du gouvernement, il n'a pas de recette pour pallier d'éventuelles conséquences négatives. "A Bruxelles, nous nous assoirons à la table de négociations et verrons comment réaliser le mandat que nous a donné le peuple suisse", a expliqué M. Schneider-Ammann
Selon lui, l'objectif est toutefois clair: un taux de chômage bas, une économie compétitive et le moins possible de conséquences négatives pour le commerce. Il n'entend toutefois pas spéculer plus loin: "Nous verrons de quelle manière le faire", a-t-il dit.
La votation concerne indirectement aussi la formation et la recherche, également sous la responsabilité du ministre. Actuellement, la Suisse négocie avec l'UE une participation au nouveau programme de recherche européen "Horizon 2020", d'un budget de 80 milliards d'euros. La Suisse est associée à ces programmes depuis 2004 dans le cadre de l'accord sur la recherche.
"Erasmus+", qui favorise l'échange d'étudiants, apprentis, écoliers et enseignants, fait également partie des programmes étant sous la houlette du département de Johann Schneider-Ammann. "Jusqu'à vendredi, nous avons négocié de manière tout à fait normale dans ces deux dossiers", a précisé le conseiller fédéral.
Ce dernier se montre optimiste pour la suite: les discussions continueront d'être menées même après la votation de dimanche et l'objectif de la Suisse reste de faire partie intégrante de ces programmes.
Le ministre a participé lundi aux travaux de la commission de politique extérieure du Conseil national. La discussion n'a pas porté sur l'initiative acceptée la veille, a précisé à l'ats le président de la commission Carlo Sommaruga (PS/GE). Le débat se tiendra mardi.