Le rôle des médecins généralistes, des pédiatres et autres infirmiers doit être revalorisé. Un comité ratissant de gauche à droite - à l'exception de l'UDC - a vanté mardi à Berne l'arrêté fédéral sur les soins médicaux de base, soumis au peuple le 18 mai.
Les soins médicaux de base sont aujourd'hui excellents en Suisse. Grâce au nouvel article constitutionnel, cette situation pourra perdurer en dépit des défis à venir, a souligné le comité devant la presse.
Car la population vieillit et le nombre de patients atteints de maladies chroniques augmente, accroissant la demande en prestations médicales, de soins et d'assistance, a rappelé la conseillère Yvonne Gilli (Verts/SG).
Dans les dix ans à venir, près de la moitié des généralistes et des pédiatres atteindront l'âge de la retraite. Trouver un successeur pour leur cabinet, surtout dans les régions périphériques, est difficile.
La Suisse compte actuellement 0,56 médecin de famille pour mille habitants, a expliqué le conseiller national Thomas Weibel (PVL/ZH). Or, selon une norme idéale calculée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il en faudrait un pour le même nombre de personnes.
Pour y arriver, il faudrait que 300 généralistes ouvrent chaque année leur cabinet, alors qu'ils sont à peine une centaine à le faire aujourd'hui. Une pénurie de professionnels de la santé se profile également dans d'autres secteurs, comme les soins aux personnes âgées.
Pour faire face à cette situation, la nouvelle norme impose à la Confédération et aux cantons de renforcer les soins médicaux de base et de promouvoir la médecine de famille. Berne doit en particulier légiférer sur la formation dans le domaine des professions médicales de base et les conditions d'exercice des généralistes, mais aussi d'autres corporations comme les sages-femmes, les pharmaciens ou les physiothérapeutes.