Un "oui" du peuple suisse à l'initiative de l'UDC sur l'immigration de masse le 9 février gênerait environ 56'000 frontaliers du sud-ouest de l'Allemagne. "Il s'agirait d'un signal politique lourd", souligne Peter Friedrich, ministre européen du Land de Baden-Württemberg
"Je serais très déçu en cas d'acceptation, car cette initiative entrave les relations entre la Suisse et l'Europe", a poursuivi ce membre du parti social-démocrate allemand (SPD) selon des propos retranscrits par l'agence de presse allemande dpa.
La Suisse devrait alors modifier l'accord sur la libre circulation des personnes signé à Bruxelles en 1999 et plafonner l'immigration, s'inquiète le ministre.
Depuis l'entrée en vigueur de cet accord en 2002, quelque 80'000 ressortissants européens ont gagné la Suisse chaque année pour y vivre et y travailler.