Angela Merkel a défendu samedi l'intégrité territoriale de l'Ukraine et a mis en garde contre de nouvelles sanctions visant Moscou au cours d'une visite à Kiev. Peu avant l'arrivée de la chancelière allemande, tous les camions du convoi humanitaire russe étaient de retour en Russie après avoir repassé la frontière.
Le but de ma visite est de signifier que "l'intégrité territoriale de l'Ukraine est l'un des objectifs essentiels de la politique allemande", a déclaré la chancelière allemande au cours d'une conférence de presse commune avec le président ukrainien, Petro Porochenko.
Elle a dit "ne pas exclure de réfléchir à de nouvelles sanctions" contre la Russie en cas de poursuite de l'escalade.
La chancelière a souligné qu'il ne pourrait y avoir de retour au calme sans un meilleur contrôle de la frontière russo-ukrainienne, par laquelle Kiev et les pays occidentaux accusent la Russie de livrer des armes lourdes aux séparatistes, ce que Moscou dément.
Pour y parvenir, la chancelière a proposé que l'Ukraine et la Russie acceptent de confier la surveillance de la frontière aux observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la Suisse assure la présidence tournante cette année.
Mme Merkel, la plus haute dirigeante occidentale à se rendre en Ukraine depuis le début de la crise, a une nouvelle fois dénoncé l'annexion de la péninsule ukrainienne de la Crimée en mars par Moscou que l'Europe ne pourra, selon elle, jamais reconnaître pour ne pas créer un dangereux précédent.
Cette visite précède un sommet régional mardi à Minsk, en Biélorussie, auquel participeront les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko, ainsi que des responsables de l'Union européenne.
Peu avant la visite de Mme Merkel, tous les camions du convoi humanitaire russe qui s'est rendu dans les territoires contrôlés par les séparatistes dans l'est de l'Ukraine étaient revenus en Russie.
L'arrivée du convoi en Ukraine a suscité de vives protestations vendredi, de Kiev à Bruxelles en passant par le Conseil de sécurité de l'ONU.
Sur le terrain où les violents combats se poursuivent autour des bastions rebelles, la situation ne cesse de se dégrader pour les civils.