La bataille autour de la révision de la loi sur les denrées alimentaires se poursuit. La commission de la santé publique du Conseil des Etats refuse de se rallier au National concernant l'étiquetage des produits, ont annoncé vendredi les services du Parlement.
Malgré le scandale des lasagnes au cheval, la provenance des matières premières ne devrait pas toujours figurer sur l'étiquette. Comme dans l'Union européenne, le Conseil fédéral devrait pouvoir décider dans quels cas l'obligation s'applique, estime la commission.
Par 7 voix contre 4, elle refuse toutefois que l'indication ne soit obligatoire que pour les matières premières représentant plus d'un cinquième de la masse du produit fini. Le National souhaite serrer la vis davantage en généralisant l'obligation de déclaration tout en permettant des exceptions.
Les sénateurs ne veulent pas non plus céder sur la chasse. Le Conseil fédéral devrait pouvoir prévoir l'inspection des animaux tués lorsque leur chair est destinée à la vente en Suisse et que des indices laissent suspecter un risque sanitaire, a décidé la commission de la Chambre des cantons.
L'information des consommateurs sur l'hygiène des restaurants ne sera en tout cas pas améliorée par la révision de loi. Les Chambres fédérales ont écarté d'emblée les listes noires de restaurants à l'hygiène douteuse, puis refusé aux clients le droit de consulter le certificat de conformité des restaurants. Elles ont aussi mis leur veto à des restrictions de la publicité pour les aliments trop gras ou sucrés destinés aux enfants.