Alpiq a essuyé une perte nette de 21 millions de francs au terme des neuf premiers mois de l'exercice en cours, contre un bénéfice net de 126 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires du numéro un suisse de l'électricité a lui chuté d'un septième pour s'inscrire à 5,97 milliards.
La performance reflète le contexte actuel de transformation du secteur ainsi qu'un troisième trimestre traditionnellement faible, a indiqué lundi le groupe dont le siège de la holding se trouve à Lausanne. Les coûts uniques liés à la restructuration et au rachat d'emprunts, à hauteur de 543,4 millions de francs, ont également pesé.
Au niveau opérationnel, le résultat avant intérêts et impôts (EBIT) a reculé à 208 millions de francs, contre 336 millions au terme des neuf premiers mois de 2013. En pourcentage du chiffre d'affaires net, il atteint 3,5%, contre 4,8% l'an dernier.
En volume, la vente d'énergie a reculé à 74'304 GWh (gigawatt-heure), contre 75'650 GWh lors des neuf premiers mois de 2013. La production d'énergie propre a diminué, passant de 14'827 GWh de janvier à septembre 2013 à 14'419 GWh un an plus tard.
Au cours neuf premiers mois de 2014, le bas niveau des prix sur les marchés de gros a réduit le montant des recettes des centrales conventionnelles, et notamment celui de l'énergie hydraulique en Suisse. "La mise en service du nouveau bloc K7 de la centrale de Kladno en République tchèque a eu un impact positif sur le résultat", ajoute le groupe.
A fin septembre, le nombre de collaborateurs (à temps plein) se montait à 7993, contre 7856 un an auparavant.
Compte tenu de la dégradation des prix sur le marché de gros, la branche s'attend à une réduction de l'EBITDA (résultat brut d'exploitation). Au printemps, Alpiq avait déjà annoncé une baisse de l'EBITDA de 30 à 40% par rapport à l'année précédente.