Après avoir supprimé 100 postes dans ses activités gazières en Suisse, le groupe industriel français Alstom biffe 78 autres emplois supplémentaires. Les suppressions concernent cette fois le secteur de l'informatique (IT).
Des transferts de personnel à l'interne ne seront pas possibles car aucun poste n'est ouvert pour les spécialistes IT, a indiqué mardi dans un communiqué le syndicat Employés Suisse. Alstom a confirmé à l'ats l'information. "Il faut craindre que la suppression des emplois annoncée se fasse dans toute l'ampleur prévue", précise le syndicat.
Le groupe veut réduire son activité dans le secteur IT au niveau mondial et cela se traduit par des suppressions d'emplois. La phase de consultation commence en Suisse après qu'elle a été terminée sur la scène européenne. Les mesures prendront pleinement effet d'ici à 2016, précise le syndicat.
"Cette longue période donne aux personnes concernées suffisamment de temps pour chercher une nouvelle place de travail. Cependant, pour Alstom, le danger existe que beaucoup de collaborateurs du secteur IT cherchent tout de suite un nouvel emploi et quittent rapidement l'entreprise", note Employés Suisse.
Pour le syndicat, "une fuite des cerveaux trop forte doit être empêchée". C'est pourquoi il demande au groupe français de clarifier rapidement quels employés resteront dans l'entreprise et quelles perspectives ils auront à l'avenir.
De plus, "les personnes concernées qui auraient des difficultés à trouver une place de travail doivent être activement soutenues par Alstom dans leur recherche et éventuellement par une formation continue", peut-on lire dans le communiqué.
En novembre dernier, le groupe français avait annoncé qu'il allait biffer 1300 postes dont 130 en Suisse dans ses activités gazières. A mi-février 2014, le groupe a finalement annoncé que les pertes d'emplois en Suisse seraient moins importantes que prévu, soit 100 emplois.
Alstom compte au total 93'000 collaborateurs dans le monde, dont 6500 en Suisse. Le groupe a vu au premier semestre de son exercice décalé 2013-2014 ses entrées de commandes chuter de 22% à 9,4 milliards d'euros (11,5 milliards de francs). Son bénéfice net a reculé de 3% à 375 millions d'euros, alors que le chiffre d'affaires est resté quasi stable à 9,7 milliards d'euros.