Avec sa marque "Swiss Army", Victorinox tient sa poule aux oeufs d'or. Le label contribue largement au succès mondial de ses couteaux de poche, montres, parfums, bagages et vêtements, dope les ventes. Une renommée qui a son prix: les frais de licence coûtent près d'un million de francs chaque année à l'entreprise.
Le montant a été dévoilé par le patron de Victorinox, Carl Elsener, dans un entretien publié vendredi par "20 Minuten". En s'acquittant de cette redevance, calculée en fonction du chiffre d'affaires, l'entreprise peut estampiller ses produits du label "Swiss Army".
Une appellation importante pour son produit phare, le couteau suisse. Connu dans le monde entier, il jouit d'une forte demande sur la plupart des marchés, se réjouit M. Elsener. En raison, selon lui, de la célébrité du traditionnel couteau de poche militaire rouge.
En 1996, le Département militaire fédéral - actuel Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) - enregistre la marque "Swiss Army". Décision qui jette les bases pour la conclusion de contrats de licence avec l'économie privée.
Aujourd'hui, pas moins de 41 marques sont inscrites au registre sous l'appellation "Swiss Army", "Swiss Military" ou "Swiss Air Force". Certaines appartiennent à la Confédération, d'autres sont aux mains de privés.
Victorinox fabrique chaque jour près de 28'000 couteaux estampillés "Swiss Army" et près de 32'000 autres outils multifonctions. A cela s'ajoutent près de 60'000 couteaux de ménage ou professionnels. Près de 90% de la production totale est exportée, précise l'entreprise.
Victorinox emploie 1900 personnes dans le monde entier. En 2012, son chiffre d'affaires s'élevait à quelque 500 millions de francs.