Banques: Oswald Grübel dénonce des sanctions arbitraires

L'ancien patron d'UBS et de Credit Suisse Oswald Grübel se montre critique à l'égard de la réglementation croissante et des sanctions, à son sens arbitraires, qui frappent les banques. "Nous assistons à une destruction de réputation sans précédent", écrit-il dans sa chronique hebdomadaire dans la "Schweiz am Sonntag".

A la suite de la crise financière, les banques globales ont immédiatement été désignées comme coupables, déplore Oswald Grübel. Elles ont été rendues responsables de l'évasion fiscale de leurs clients, de manipulations de marché et de diverses autres infractions.

"Ces accusations ont été suivies de poursuites et de sanctions de la part des Etats et des autorités de régulation, pour des montants de plusieurs milliards, souvent arbitrairement fixés", poursuit M. Grübel, sans référence explicite toutefois à l'amende de 2,51 milliards de francs infligée à Credit Suisse par les autorités américaines.

La "destruction de réputation" qui en découle a, selon M. Grübel, des conséquences fatales. Les banques se retirent des secteurs d'activité pour lesquels elles ont été punies et deviennent moins internationales et davantage nationales, conformément aux souhaits des régulateurs.

"Elles abandonnent aujourd'hui déjà la fonction d'animateur de marché", explique l'ancien patron d'UBS et de Credit Suisse. Les chiffres d'affaires sur le marché des changes ont par exemple rapidement reculé, déplore-t-il.

/ATS


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