A la faveur d'un crédit d'impôts, UBS affiche des chiffres noirs à l'issue du 3e trimestre 2014. En dépit de provisions supplémentaires de 1,84 milliard de francs pour les litiges judiciaires en cours, le numéro un bancaire helvétique a dégagé un bénéfice net de 762 millions de francs, 32% de plus qu'un an auparavant.
Au regard du trimestre précédent, le bénéfice net ressort toutefois en repli de 16%, a indiqué UBS. Outre le montant supplémentaire provisionné au titre des affaires juridiciaires et réglementaires en cours, qui porte le total des provisions à quelque 3,5 milliards de francs, le résultat net comprend un crédit d'impôts de 1,32 milliard.
Pour mémoire, UBS, en compagnie d'autres banques, est accusée dans divers pays d'avoir manipulé des taux de change. L'établissement aux trois clefs a récemment annoncé avoir entamé des négociations avec les autorités judiciaires de plusieurs pays. A ce titre, les analystes tablent sur le paiement d'importantes compensations ou amendes.
Les provisions constituées sur le trimestre sous revue sont nettement supérieures aux 456 millions de francs attendus par les analystes interrogés par l'agence awp. Elles ne comprennent cependant pas le versement d'une caution de 1,1 milliard d'euros (1,32 milliard de francs) en France.
La filiale française d'UBS a été mise en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale dans une affaire de démarchage illicite de riches clients français invités à placer leur argent en Suisse.
Avant impôts, UBS boucle en revanche les trois mois sous revue dans le rouge, avec une perte nette de 554 millions de francs, contre un résultat positif à hauteur de 356 millions un an auparavant.
Cité dans le communiqué, le directeur général de l'établissement, Sergio Ermotti, s'est cependant déclaré très satisfait de la performance opérationnelle ajustée de la banque, le résultat avant impôts atteignant alors 1,7 milliard de francs.
Après neuf mois en 2014, UBS affiche un bénéfice net de 2,61 milliards de francs, contre 2,25 milliards un an auparavant. Conséquence de la perte du trimestre sous revue, le résultat avant impôts se chiffre lui à 2,06 milliards, en repli au regard des 2,82 milliards dégagés de janvier à fin septembre 2013.
A l'exception de la banque d'affaires (Investment Bank), toutes les autres unités ont amélioré leur résultat avant impôts au regard des trois mois précédents. A commencer par celle active dans la gestion de fortune (Wealth Management), qui a quasiment doublé son résultat avant impôts de 355 à 707 millions.
Les activités internationales de cette unité ont généré un afflux net de nouveaux fonds demeurant solide à 9,7 milliards de francs, contre 10,7 milliards entre avril et la fin juin. Toutes les régions, Europe comprise, ont enregistré des entrées nettes de capitaux.