Majoritaire au sein du personnel des TPG, le Syndicat du personnel des transports (SEV) annonce une grève de 24 heures pour mercredi. Il entend protester contre la suppression annoncée de plus de 100 emplois au sein de la régie publique. Aucun service minimum n'est pour l'heure prévu.
La grève a été décidée par 93% des votants lors d'une consultation écrite du SEV, a indiqué le syndicat lundi. Elle débutera mercredi à 03h00 pour se terminer jeudi à la même heure. Sur les 1900 employés des TPG, le SEV compte 740 membres, surtout des conducteurs et des employés du service technique. Transfair et l'Association syndicale indépendante du personnel des TPG recensent environ 600 adhérents.
Ces derniers pourraient décider de travailler mercredi. Lundi soir, les TPG étaient toutefois dans l'impossibilité de dire si des bus ou trams circuleront. "La mise en place d'un service dépendra de l'ampleur de la grève le jour même. Les usagers seront informés dès que possible", a expliqué à l'ats Anita Frei, présidente du conseil d'administration des Transports publics genevois (TPG).
"Le but n'est pas d'embêter les usagers", a souligné Valérie Solano, secrétaire syndicale. Mais le SEV ne voit pas d'autre moyen pour faire pression sur la direction afin qu'elle défende les emplois.
Les TPG disent comprendre les inquiétudes des collaborateurs, mais regrettent ce recours à la grève à la veille du vote du contrat de prestations 2015-2018 par le Grand Conseil.
Pour le SEV, la mise en application de l'initiative pour la baisse des tarifs n'est qu'un prétexte pour faire des coupes. Selon lui, le gouvernement veut appliquer le même type de mesures d'austérité à toute la fonction publique.
Aux TPG, la disparition de postes va dégrader encore davantage les conditions de travail du personnel et les prestations qu'ils fournissent. Une aberration alors que la population utilise de plus en plus les transports publics: la hausse a été de 65% de 1990 à 2010, selon le SEV.
Les TPG réfutent les allégations du SEV selon lesquelles il manque 130 postes. Ils maintiennent que l’effectif actuel répond aux besoins.
Le SEV assure qu'un service minimum sera mis en place mercredi pour tout ce qui a trait à la sécurité des installations.