L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) a sa nouvelle convention collective de travail (CCT), qui édicte entre autres des salaires minimums pour ses employés. Le texte a été signé samedi à l'issue de négociations menées par l'ancien responsable de la Direction du travail du SECO Jean-Luc Nordmann.
La CCT approuvée par la faîtière de la branche Swissmem et les représentants des travailleurs renforce aussi la flexibilité pour les entreprises, indique le médiateur dans un communiqué. Elle améliore en outre le rapport entre travail, loisirs et famille.
Le texte comprend également des adaptations de la procédure à appliquer en cas de difficultés économiques et affermit la coopération des parties contractantes en faveur de la durabilité des emplois, ainsi que de la formation professionnelle.
"Je suis soulagé que nous ayons réussi à trouver un accord", a déclaré Hans Hess, président de Swissmem, cité dans un communiqué. La CCT est maintenant encore plus adaptée aux évolutions de la société, assure la faîtière. Les entreprises concernées peuvent désormais plus facilement ajuster leurs capacités aux cycles commerciaux de plus en plus exigeants.
"Une nouvelle très positive"
Au vu de la situation économique toujours tendue dans la branche MEM, la flexibilisation - en particulier du temps de travail - représente un instrument essentiel pour renforcer la compétitivité et maintenir les emplois, poursuit Swissmem. En signant cette CCT, les parties donnent un "signal clair contre les interventions étatiques en matière de rémunération, comme le prévoit l'initiative sur les salaires minimums".
Patrons et syndicats négociaient depuis environ six mois, le principal point d'achoppement étant l'introduction de ces salaires minimums. "Pour la place industrielle suisse, la conclusion de la nouvelle CCT est une nouvelle très positive", affirme Benno Vogler, président du syndicat Employés Suisses, cité dans un communiqué.
