Novartis et Roche ont subi un sérieux revers en justice. Un tribunal régional en Italie a en effet confirmé une décision des autorités antitrust italiennes ayant accusé le groupe pharmaceutique bâlois Novartis et son concurrent Roche d'entente illicite.
Novartis et Roche, qui nient toute conduite fautive, ont fait savoir mardi soir qu'ils n'avaient été informés que verbalement pour le moment de la décision du tribunal administratif régional du Latium (Rome) et qu'ils feraient appel de la décision.
Il s'agit d'un sérieux revers pour les deux laboratoires pharmaceutiques, qui sont par ailleurs confrontés à une demande de plus d'un milliard d'euros de dommages et intérêts du ministère italien de la santé pour entente présumée.
En mars, l'autorité de la concurrence italienne a infligé à Novartis et Roche une amende de 182,5 millions d'euros (environ 220 millions de francs) pour avoir tenté, selon elle, d'empêcher l'usage du traitement oncologique Avastin pour soigner une grave maladie oculaire.
En mai, le ministère italien de la santé fait savoir qu'il réclamait 1,2 milliard d'euros de dédommagements aux deux laboratoires, la direction de la concurrence locale ayant estimé que leurs pratiques avaient porté préjudice aux services de santé publics.
"Novartis rejette vigoureusement les accusations de pratiques anticoncurrentielles et toute allégation de comportement anticoncurrentiel sont infondées (...). Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire appel de cette décision", a déclaré mardi la société.
Roche se dit également en profond désaccord avec la décision de justice. "Nous réaffirmons que les accusations sont infondées et nous ferons appel. Il n'y a pas d'entente avec Novartis."
Une porte-parole de Roche, Claudia Schmitt, a indiqué à Reuters que la société n'a pas été contactée à nouveau par le ministère italien de la santé après avoir reçu une lettre fin mai annonçant l'intention du ministère de réclamer des dommages.