Johnson & Johnson va payer 2,2 milliards de dollars (2 milliards de francs) au gouvernement américain. Le groupe pharmaceutique américain mettra ainsi un terme à des poursuites pour des pots-de-vin versés à des pharmaciens, notamment pour la vente d'un traitement contre la schizophrénie.
Le groupe est accusé d'avoir fait la promotion du Risperdal et d'autres médicaments pour des utilisations non homologuées par les autorités américaines, a précisé le département américain de la Justice.
Les accusations concernent "la promotion pour des usages non approuvés comme sûrs et efficaces par l'autorité américaine des médicaments (FDA) et le paiement de pots-de-vin à des pharmaciens" et des médecins pour la vente pour ces indications des médicaments Risperdal, Invega et Natrecor.
"Le comportement incriminé dans cette affaire a mis en péril la santé et la sécurité des patients", fait valoir le ministre américain de la Justice Eric Holder.
L'amende, infligée au nom du False Claims Act (loi sur les déclarations mensongères), "montre notre détermination à forcer toute société qui viole la loi et s'enrichit au détriment du peuple américain à rendre des comptes", affirme encore M. Holder.
L'accord, qui évite au groupe des poursuites judiciaires, est l'un des plus importants jamais conclu pour des fraudes en matière de santé aux Etats-Unis.
En août 2012, une filiale de Johnson & Johnson, Janssen Pharmaceuticals, avait accepté de payer 181 millions de dollars dans le cadre d'un accord à l'amiable mettant fin à des poursuites ouvertes par 36 Etats américains ainsi que par le District de Columbia.