Les fabricants suisses de chocolat ont retrouvé le sourire l'an dernier. La branche a vu son chiffre d'affaires progresser de 3,1% à 1,68 milliard de francs, renouant avec la croissance après deux exercices en repli.
En volume, la hausse atteint 3,9% à 179'061 tonnes, a indiqué vendredi dans un communiqué l'association faîtière Chocosuisse. La croissance des volumes et des ventes est principalement due à l'exportation.
Le résultat est jugé remarquable compte tenu du franc fort qui renchérit les produits helvétiques sur la plupart des marchés d'exportation et rend meilleur marché le chocolat importé.
En Suisse, les revenus ont augmenté de 2,2% à 891 millions de francs malgré "la pression sur les prix dans le commerce de détail". Les volumes écoulés ont augmenté de 1,4% à un peu moins de 70'000 tonnes.
Le climat de consommation, stable la plupart du temps, s'est amélioré en fin d'année. La durée du climat hivernal et la brièveté des périodes de chaleur ont sans doute contribué à la hausse des volumes, note Chocosuisse.
Reste que la part des chocolats d'importation dans la consommation suisse a continué de s'accroître. Elle se situe désormais à 36,3%, contre 35,9% lors de l'année précédente. En moyenne, chaque habitant a englouti douze kilos de chocolat l'an dernier, soit une hausse de 100 grammes par rapport à 2012, selon l'association faîtière.
La branche est aussi parvenue à étoffer ses exportations. Les ventes à l'étranger ont augmenté de 4,1% pour s'établir à 792 millions de francs pour des volumes en croissance de 5,6% à près de 110'000 tonnes. Les exportations représentent 61,2% des ventes de l'ensemble de la branche.
L'Allemagne, qui a connu une forte progression, arrive en tête avec près du quart des exportations (24,7%). Elle devance le Royaume-Uni (12,8%), la France (8%) et le Canada (6,3%).
La Belgique et l'Italie ont également connu une hausse soutenue, alors que les ventes en France, aux Pays-Bas et en Autriche ont accusé un recul.