La Corée du Nord est responsable du piratage informatique majeur qui a visé le studio de cinéma Sony à l'automne, a annoncé vendredi le FBI dans un communiqué. Le sénateur John McCain a qualifié cette attaque informatique "d'acte de guerre".
"Le FBI a suffisamment de preuves pour conclure que le gouvernement nord-coréen est responsable de ces actions", écrit la police fédérale américaine. L'attaque contre Sony n'est "pas un comportement acceptable pour un Etat", estime le FBI.
Le sénateur John McCain, qui va présider en janvier la très puissante commission des forces armées du Sénat, a qualifié cette attaque informatique "d'acte de guerre". Barack Obama a lui promis vendredi que les Etats-Unis "répondront" à la Corée du Nord.
Le fait que ce soit le FBI qui se charge publiquement du dossier plutôt que le commandement militaire en charge de la défense du cyberespace laisse penser que l'administration Obama ne souhaite pas aller aussi loin.
"Nous sommes extrêmement inquiets de la nature destructrice de cette attaque contre une entreprise privée et les citoyens qui y travaillent", ajoute le FBI qui souligne, comme l'avait suggéré la Maison Blanche la veille, qu'il s'agit d'une des "menaces les plus graves contre la sécurité nationale" des Etats-Unis.
Les actions de la Corée du Nord visaient "à infliger un préjudice significatif à l'économie américaine et à supprimer le droit des Américains à s'exprimer", souligne la police américaine. "De tels actes d'intimidation dépassent les limites du comportement acceptable par un Etat", selon le FBI.
Mercredi, Sony Pictures Entertainment (SPE) a décidé d'annuler la sortie de "L'interview qui tue!", comédie satirique sur un complot fictif de la CIA pour assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-Un, après que le groupe de pirates ayant revendiqué l'attaque informatique, le GOP, eu menacé de s'en prendre aux salles de cinéma et aux spectateurs.
Le GOP promettait un nouveau 11-Septembre si Sony n'obtempérait pas.