La banque centrale des Etats-Unis (la Réserve fédérale, Fed) a, comme attendu, décidé de poursuivre mercredi son soutien exceptionnel à l'économie mise à mal par le blocage budgétaire au Congrès. Certains analystes ont relevé un ton légèrement plus optimiste de la part de la banque centrale.
Dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion de deux jours, le Comité de politique monétaire (FOMC) note que "dans l'ensemble", l'activité économique a continué de "progresser à un rythme modéré" depuis sa dernière réunion en septembre. Comme le mois dernier, la Fed dit "attendre davantage de preuves de progrès" avant d'ajuster le rythme de ses achats d'actifs.
Pour influer sur les taux à la baisse et favoriser la reprise, la Fed va continuer à acheter chaque mois, comme elle le fait depuis le début de l'année, pour 85 milliards de dollars de bons du Trésor et de titres liés à des emprunts hypothécaires.
La Fed maintient par ailleurs son taux directeur proche de zéro depuis fin 2008 et s'est engagée à le faire tant que le taux de chômage ne descendrait pas sous 6,5%. Il se situait en septembre à 7,2%.
La banque centrale souligne par ailleurs que "la politique budgétaire freine la croissance économique", alors que le pays a connu une paralysie partielle des administrations fédérales pendant deux semaines et demie, du fait d'un bras de fer sur le budget au Congrès.
Mais la Fed ne fait pas directement référence à cette fermeture des services administratifs, si ce n'est en notant qu'elle n'a pu disposer que de "données disponibles" pour évaluer la vigueur de l'économie, alors que la plupart des indicateurs n'ont pas pu être publiés pendant deux semaines.
Le Comité relève "que les risques de dégradation de l'économie et du marché de l'emploi ont diminué depuis l'automne dernier".
Contrairement à son communiqué précédent, la Fed n'a pas fait mention de la hausse des taux immobiliers, qui pouvait compromettre la reprise, reconnaissant implicitement que les taux ont cessé de grimper.