La Grèce "n'a pas besoin d'un nouveau prêt", a affirmé le premier ministre grec Antonis Samaras. Elle ne signera pas de "nouveau memorandum" d'emprunt avec ses créanciers de l'UE et du FMI à l'échéance de celui qui s'achève fin décembre.
La Grèce a bénéficié jusqu'ici de deux prêts internationaux de plus de 240 milliards d'euros accompagnés d'une politique d'austérité draconienne qui a entraîné récession et le chômage.
Le second "mémorandum" s'achève fin décembre et "à partir de l'année prochaine, la Grèce pourra couvrir non seulement ses dépenses mais aussi les intérêts de sa dette", a estimé le premier ministre dans un entretien accordé au journal dominical Real News.
"Nous sortons du memorandum définitivement et nous n'aurons plus besoin des prêts. A la fin de ce programme, la troïka des créanciers UE-BCE-FMI, va quitter le pays, comme cela a été le cas en Irlande et au Portugal", a-t-il dit. "Nous souhaitons redevenir un pays +normal+."
Toutefois le fardeau d'une importante dette publique, passée de 127% du produit intérieur brut (PIB) en 2009 à environ 176% fin 2013, soit 318 milliards d'euros, préoccupe toujours ses créanciers.
Certains experts craignent que le pays ne soit pas encore en mesure de répondre à ses besoins de financement et qu'il ne soit contraint de signer un nouveau prêt international.
Mais Antonis Samaras rappelle que le pays a assaini ses finances ces deux dernières années, enregistré un excédent budgétaire primaire en 2013 et pu réduire considérablement son déficit public. Après cinq ans de récession, le gouvernement grec espère renouer avec la croissance d'ici la fin de l'année en tablant sur un PIB de 0,6%.