Les discriminations salariales foisonnent aussi dans la fonction publique. Les femmes travaillant pour une administrations fédérale, cantonale ou communale ont touché en moyenne 13,6 % de moins que leurs collègues masculins en 2012. Les responsables cherchent des pistes.
Des membres d'exécutifs de toute la Suisse se sont réunis lundi à Berne pour débattre d'égalité salariale. Le secteur public joue un rôle d'exemple pour la promotion de cette cause, a fait valoir le conseiller fédéral Alain Berset à cette occasion. Il a demandé à la Confédération, aux cantons et aux communes d'intensifier leurs efforts afin d'envoyer un signal clair aux employeurs.
Lors de la rencontre, les participants ont pris connaissance d'une étude de l'Université de Lausanne analysant les discriminations pratiquées dans la fonction publique. En 2012, les écarts salariaux liés au sexe ont atteint 16,4 % dans les administrations cantonales, 12,3 % au niveau fédéral et 6,8 % dans les communes.
Dans le privé, le fossé a atteint 18,9 %. Si environ 60 % de l'écart s'explique par des facteurs objectifs, le reste est considéré comme discriminatoire. Le manque à gagner a atteint 7,7 milliards pour les femmes en 2010.
Contrôles
La rencontre des politiques a 'débouché sur la décision d'explorer de nouvelles pistes pour renforcer la promotion de l'égalité salariale', a précisé le Département fédéral de l'intérieur (DFI). Les cantons affichent un taux de contrôle des pratiques salariales de 64 %, contre 49 % chez les villes.
Le contrôle dans le cadre des marchés publics est nettement moins fréquent. Seules onze collectivités cantonales ou communales possèdent des dispositions légales ad hoc. Parmi celles-ci, toutes déclarent réaliser des contrôles. Pour les subventions publiques, à peine deux cantons et cinq communes procèdent à des contrôles de pratiques salariales.
/ATS