La qualité des liaisons ferroviaires entre la Suisse et Milan sera améliorée ces dix prochaines années pour répondre aux standards helvétiques. Les CFF et Trenitalia ont signé vendredi un accord en ce sens. La flotte de trains à inclinaison sera unifiée d'ici à 2016. Les usagers pourront en outre acheter en ligne leurs billets pour l'Italie.
"On progresse", s'est réjoui le directeur général des CFF Andreas Meyer face aux médias réunis à Zurich en faisant allusion aux retards et pannes qui ont émaillé les correspondances italo-suisses ces dernières années.
Depuis 2011 et la fin de la société commune Cisalpino, les deux compagnies alimentent les lignes séparément en faisant circuler leurs trains respectifs sur leur propre territoire national.
Des ETR-610 partout
Déjà en service sur les lignes Genève-Milan et Bâle-Berne-Milan, les trains pendulaires de nouvelle génération ETR-610 remplaceront entièrement les ETR-470 à problèmes entre Zurich et Milan. Ils seront introduits progressivement sur cette ligne dès 2015. Les CFF en ont commandés huit en 2012. Les Italiens veulent en acquérir sept.
Les ETR-470 des CFF circuleront encore en 2015 pour faire face à la demande supplémentaire liée à l'Expo universelle de Milan. Ils disparaîtront du réseau suisse en 2016 et seront vendus à l'étranger, précise à l'ats Jeannine Pilloud, directrice du trafic voyageurs.
Zurich-Milan rallongé
Le contrat de collaboration entre les CFF et Trenitalia porte sur les dix prochaines années. Il inclut notamment, dès cet automne, l'introduction de la vente de billets internationaux sur internet. Les voyageurs de première classe pourront en outre attendre leur correspondance dans des salons spéciaux à Zurich et dans les grandes gares d'Italie.
En attendant d'être rapprochée à moins de trois heures de Milan d'ici 2017, Zurich en sera provisoirement éloignée davantage qu'elle ne l'est aujourd'hui. Dès juin 2014, la liaison sera rallongée de 20 minutes pour garantir la fiabilité de l'horaire et des connexions en gare de Milan. La durée du trajet depuis Genève n'est pas touchée.
Retard italien à rattraper
L'accord entre les deux compagnies définit par ailleurs le nombre de trains circulant entre les destinations suisses et italiennes ainsi que des critères de qualité concernant la ponctualité, le service et la qualité du matériel roulant.
"Nous avons beaucoup travaillé pour améliorer la qualité de notre service mais nous avons encore du retard à rattraper sur les Suisses", a admis le patron de Trenitalia Mauro Moretti.