Marché du travail: 500 personnes manifestent au Tessin

Près de 500 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté samedi matin à Lugano à l'appel du Syndicat Unia, alors que la situation sur le marché de l'emploi au Tessin devient explosive. Pour y faire face, elles réclament des mesures, dont un salaire minimum à 4000 francs.

Les manifestants revendiquent également une amélioration substantielle des mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes, indique le Syndicat Unia dans un communiqué. La sous-enchère salariale, que le sud des Alpes ressent encore plus fortement à cause de la concurrence de la main-d'oeuvre du Nord de l'Italie, est une des raisons majeures de la crise que vit le Tessin.

Le syndicat dresse un tableau bien sombre. Toujours plus de contrats sont négociés à des salaires à 1000 francs pour un plein-temps. Bon nombre de sociétés, notamment dans le textile, viennent s'implanter au Tessin pour tirer profit d'une main-d'oeuvre frontalière bon marché, écrit le syndicat.

Aux côtés d'Unia, une vingtaine d'organisations et de partis politiques soulignent que leur action n'est en aucun cas dirigée contre les travailleurs frontaliers ou d'autres pays européens en crise. Ils se mobilisent au contraire contre la stigmatisation de l'immigration comme seul bouc émissaire de la sous-enchère salariale.

Les adversaires sont bel et bien les cadres dirigeants qui créent une concurrence malsaine entre travailleurs immigrés et locaux. Outre l'exigence d'un salaire minimum, portée sur le plan national par une initiative populaire de l'USS, les manifestants ont demandé que les mesures d'accompagnement soient renforcées sous la forme de contrôles efficaces et de sanctions dissuasives contre les entreprises qui ne respecteraient pas les règles.

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