L'emploi en Suisse a poursuivi sa croissance au quatrième trimestre de l'an passé: le nombre de salariés a progressé de 1,8% en comparaison annuelle pour atteindre près de 4,9 millions de personnes. Le taux de chômage au sens du BIT a diminué dans le même temps.
Il est passé de 4,4 à 4,1%, précise l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué publié jeudi. Le phénomène touchait ainsi 193'000 personnes à la fin de l'an dernier.
Selon la définition du Bureau international du travail (BIT), un chômeur est une personne sans emploi, ayant recherché un travail au cours des quatre semaines précédentes et étant disponible pour travailler. Avantage de ces indicateurs: ils ne sont pas directement influencés par des révisions de la loi sur l'assurance-chômage.
Pour rappel, d'après les chiffres du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le taux de chômage s'est établi à 3,5% en janvier.
A titre de comparaison et au sens du BIT, le taux de chômage dans les 18 pays constituant la zone euro se situait à 12% (+0,2 point) au quatrième trimestre 2013 et à 10,7%, inchangé, dans l'ensemble de l'Union européenne.
Chez les jeunes (15-24 ans) en Suisse, il a diminué à 9,2%, contre 8,2% au quatrième trimestre 2012. Il a, en revanche, légèrement crû au sein de la zone euro, grimpant à 24,3% au lieu de 24,0%, et est demeuré stable dans l'Union européenne à 23,5%.
Le nombre de chômeurs de longue durée, soit d'un an ou plus, a quelque peu baissé, de 69'000 à 68'000 entre le quatrième trimestre 2012 et le dernier de 2013. A contrario, leur part s'est étoffée de 34,0% à 35,1% dans le même intervalle. La durée médiane du chômage s'est également accrue, bondissant de 162 à 229 jours.
L'effectif des travailleurs étrangers a progressé plus fortement que celui des collaborateurs helvétiques: le premier a gonflé de 3,7% sur un an à 1,439 million, le second de 1,1% à 3,46 millions.
Les titulaires d'une autorisation de séjour de courte durée (livret L), établis en Suisse depuis moins de douze mois, ont particulièrement augmenté (+11,8%). Suivent les détenteurs d'une autorisation d'établissement (livret C, +6,2%) et les frontaliers (+3,9%).
En revanche, les employés au bénéfice d'un permis B ou d'un livret L, séjournant en Suisse depuis plus d'un an, ont reflué (-2,2%).