Le conseiller d'Etat valaisan Maurice Tornay a pour la première fois pris officiellement position vendredi sur l'affaire Giroud. Dans un communiqué, le président du gouvernement réaffirme qu'il n'a à aucun moment été impliqué dans les démêlés fiscaux de l'encaveur.
Il réagissait à plusieurs articles de presse qui l'ont accusé d'avoir caché certaines informations, alors qu'il était le patron de la fiduciaire qui s'occupait des affaires de Dominique Giroud.
Maurice Tornay a choisi la voie du communiqué de presse officiel pour sa mise au point, étant donné que le gouvernement et l'administration sont tenus au secret fiscal et que la société de révision, qu'il dirigeait avant son élection, ne peut pas s'exprimer selon les règles de la profession.
"Je n'ai jamais été complice ou instigateur d'une quelconque fraude fiscale", écrit-il en se référant à son activité professionnelle à la tête de la fiduciaire. Pour preuve de sa bonne foi, le conseiller d'Etat a même diffusé à la presse la lettre de l'Administration fédérale des contributions (AFC) qui atteste qu'il n'est à ce jour "inculpé dans aucune enquête pénale diligentée par l'AFC".
En outre, les informations issues de son activité professionnelle antérieure tout comme celles reçues du Service cantonal des contributions n'ont "en aucune façon influencé l'avancement des procédures, la fixation des montants soustraits, les amendes, la prise de mesures conservatoires, etc".
Le canton l'a assuré que ce dossier était traité dans le strict respect des procédures. Maurice Tornay entend poursuivre son mandat en toute sérénité.
Selon le quotidien "Le Temps" qui a dévoilé l'affaire fin octobre, Dominique Giroud est sous le coup d'une enquête de l'AFC pour des soupçons d'infractions fiscales. L'affaire porte sur plusieurs millions de francs. Une perquisition a été menée dans les locaux de la société de révision en août 2010 et Maurice Tornay a lui-même été auditionné, a-t-il révélé lundi dernier dans une longue interview à "Rhône FM".