Mondial 2014: le Brésil "bras ouverts" à J-1 (Dilma Rousseff)

La présidente brésilienne Dilma Rousseff a filé la métaphore en souhaitant la bienvenue au 600'000 étrangers qui affluent au Brésil pour le Mondial: "Amis du monde entier, venez en paix! Le Brésil, comme le Christ rédempteur, a les bras ouverts pour vous accueillir tous", a-t-elle lancé dans une allocation radio-télévisée.

Affirmant que le Brésil était "prêt, sur et en dehors des terrains" à accueillir le plus grand événement sportif planétaire avec les JO, la présidente brésilienne a défendu bec et ongles l'organisation coûteuse du Mondial, critiquée par de nombreux Brésiliens.

"Nous avons construit, amélioré des aéroports, des ports, des avenues, des ponts, des voies d'accès, des lignes de transport rapides et nous l'avons fait en premier lieu pour les Brésiliens", a plaidé Mme Rousseff, qui briguera un second mandat en octobre.

Ces réalisations "ne partiront pas dans les valises des touristes après le Mondial. La Coupe dure à peine un mois (12 juin au 13 juillet), mais les bénéfices resteront toute la vie", a-t-elle poursuivi.

Le présidente brésilienne s'est efforcée de minimiser le fardeau des 11 milliards de dollars investis dans la préparation du Mondial, dont un tiers dans la construction ou la rénovation des stades. Les Brésiliens avaient massivement protesté en juin 2013 contre ces dépenses, pour réclamer à leur place des investissements dans des services publics de base déficients: transports, santé et éducation.

"Depuis 2010, quand nous avons commencé à construire les stades, le gouvernement fédéral, les Etats fédérés et les municipalités ont investi 1,7 trillon de réais (environ 682 milliards de francs) en éducation et santé", a-t-elle martelé.

Mais l'ambiance est globalement plutôt terne, à Sao Paulo comme dans tout le Brésil depuis longtemps. Avec la menace de reprise de la grève du métro de Sao Paulo, la météo reste à l'orage à la veille du match d'ouverture Brésil-Croatie.

Quelque 53% des Brésiliens sont convaincus que le Mondial leur apportera plus de préjudices que d'avantages. Même s'ils sont 68% à s'opposer aux manifestations jusqu'au 13 juillet.

La menace demeure réelle même si elle semble désormais limitée. La radicalisation des manifestations et les violences policières ont découragé la majorité des Brésiliens d'exprimer leur mécontentement dans la rue.

/ATS


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