Nouveaux signes d'essoufflement de l'économie chinoise

La production industrielle en Chine a marqué un brutal ralentissement en août. Elle a enregistré son plus bas taux de croissance depuis plus de cinq ans, a annoncé samedi le gouvernement. C'est un nouveau signe d'essoufflement de la deuxième économie mondiale.

Selon le Bureau national des statistiques (BNS), la production industrielle chinoise a gonflé en août de 6,9% sur un an, contre une hausse de 9% enregistrée en juillet. Ce chiffre s'établit très en deçà de la prévision des analystes interrogés par l'agence Dow Jones, qui tablaient sur une hausse de 8,7%.

Les ventes au détail ont, elles, progressé le mois dernier de 11,9% sur un an, marquant un ralentissement sensible de la consommation des ménages après une hausse de 12,2% en juillet.

Quant aux investissements en capital fixe - qui reflètent les dépenses dans les infrastructures -, ils ont augmenté de 16,5% sur un an sur les huit premiers mois de 2014, un chiffre inférieur aux attentes du marché, accusant là aussi un ralentissement.

Mesures impuissantes

Cette salve de statistiques décevantes "renforce l'idée que la dynamique de croissance de la Chine s'est ralentie, et bien plus rapidement que ce que l'on attendait", ont commenté Liu Li-Gang et Zhou Hao, analystes de la banque ANZ.

En cause, selon les experts, l'impact du fort refroidissement dans le secteur immobilier, après des années de surchauffe, mais aussi un ralentissement dans le gonflement du crédit. Les mesures prises depuis avril par Pékin pour stimuler l'activité ont semblé impuissantes à enrayer le récent accès de morosité.

Encourager les prêts

Alors que la croissance économique était descendue à 7,4% au premier trimestre, au plus bas depuis 18 mois, Pékin avait introduit des réductions fiscales, des facilités pour doper les investissements d'infrastructures et assoupli des règles bancaires pour encourager les prêts aux petites entreprises et au secteur rural.

Mais après une accalmie sur le 2e trimestre (la croissance étant remontée à 7,5%), ce "mini-plan de relance" semble avoir fait long feu.

/ATS


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