Les petites et moyennes entreprises (PME) continuent à se montrer optimistes en Suisse. Le constat intervient alors que la demande étrangère de produits helvétiques apparaît en léger recul en ce deuxième trimestre 2014 par rapport au début de l'année.
La relative dégradation s'explique notamment par des perspectives d'exportation vers les marchés asiatiques un peu moins favorables, ont relevé Credit Suisse et Switzerland Global Enterprise (ex-Osec) en publiant la dernière version de leur indicateur export des PME. Elle s'applique surtout pour la Chine.
Le baromètre des exportations du numéro deux bancaire helvétique affiche ainsi une valeur de 1,17 pour la période en cours, contre 1,36 pour le premier trimestre 2014. Il rompt ainsi avec un cycle de hausse observé depuis 18 mois, précisent les deux acteurs dans leur commentaire de la situation.
L'évolution n'empêche toutefois pas les PME d'afficher leur plus haut degré de confiance depuis le deuxième trimestre 2011. Les perspectives d'exportation s'élèvent en effet à 69,5 points (+4,6 points), une valeur calculée à partir du climat auquel s'attendent les entreprises pour avril-juin et les résultats du premier trimestre.
Pour rappel, un indice dépassant les 50 points signifie que les PME anticipent des exportations en croissance. A noter encore que toutes les branches considérées, machines en tête, tablent sur la poursuite d'une embellie soutenue par les Etats-Unis et le Royaume-Uni ainsi que par une zone euro qui se porte de mieux en mieux.
En ce qui concerne les attentes des entreprises pour le troisième trimestre 2014, il ressort du sondage que 53% d'entre elles prévoient une progression de leurs exportations, contre 42% seulement il y a trois mois pour le deuxième trimestre.
Le taux de celles qui anticipent une stagnation atteint 41%, contre encore 47% en début d'exercice 2014. Enfin, les acteurs se montrant pessimistes, avec des attentes d'exportations en recul, ne sont plus que 6%, après un coefficient de 11% précédemment.
Les PME indiquent par ailleurs à hauteur de 62% ne pas vouloir changer la répartition géographique de leurs investissements. Il apparaît encore que 19% d'entre elles veulent investir davantage en Suisse et que 19% aussi ambitionnent investir davantage à l'étranger.
Le sondage trimestriel servant de base à l'indicateur export des PME se fonde sur un échantillon représentatif de plus de 200 entreprises.