Pavatex: hausse des indemnités de départ des travailleurs licenciés

Syndicat, travailleurs et employeur sont parvenus à un accord sur les mesures d'accompagnement à apporter aux 47 ouvriers licenciés de l'usine de Pavatex à Fribourg. La présence d'Unia à la table des négociations a permis d'améliorer les indemnités de départ.

Une partie du fonds de secours du fabricant de panneaux isolants en fibres de bois sera réaffectée et octroyée aux personnes licenciées, a indiqué lundi le syndicat Unia dans un communiqué. Les discussions ont aussi porté sur des améliorations significatives versées en espèces.

Soutien du canton

Pour l'organisation syndicale, il s'agit toutefois d'une victoire en demi-teinte. Ainsi, selon Unia, le sentiment que la direction du groupe aurait pu mieux faire persiste. Et de souligner que "les ouvriers ont accepté sans enthousiasme les mesures d'accompagnement".

Du côté de Pavatex, on se dit surpris par ce changement d'affectation, l'argent du fonds de secours devant initialement servir à des mesures favorisant la réinsertion sur le marché du travail. L'antenne emploi mise en place à l'annonce des licenciements est par conséquent abandonnée, explique le groupe dans un communiqué.

Le montant des aides financières initialement décidées par la direction sera maintenu. Il viendra s'ajouter au fonds de secours. La société offre aussi la possibilité d'oeuvrer dans les autres usines de production du groupe ou de prendre une retraite anticipée.

Miser sur la réinsertion

Tous les collaborateurs concernés sont licenciés avec un préavis de trois mois. Après la réception du congé, les ouvriers sont libérés de leur travail tout en étant rémunérés afin de pouvoir dégager du temps à la recherche d'un nouveau travail.

Pour rappel, la société avait annoncé, le 22 octobre dernier, la fermeture de son site de production fribourgeois pour fin décembre. Et ce en raison du franc fort et la hausse des coûts de production.

Devant le refus de la direction de négocier un plan social en présence d'Unia, les travailleurs licenciés avaient entamé une grève de trois jours, le 11 novembre. Avec l'appui de l'Etat de Fribourg, les ouvriers et le syndicat sont parvenus à faire entendre leur voix.

La firme entend désormais concentrer ses activités dans ses usines de Cham (ZG) et de Golbey (France). Les 200 autres emplois de Pavatex ne sont pas menacés. Le siège administratif de la société reste à Fribourg.

/ATS


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