Rossignol, groupe français d'équipements de sports d'hiver, est optimiste concernant la croissance de ses ventes en Suisse. "Nous avons de grandes ambitions pour ce marché important", a déclaré son CEO, Bruno Cercley, dans une interview parue dans "Le Matin Dimanche".
La position de Rossignol s'est affaiblie en Suisse entre 2005 et 2008, précise Bruno Cercley. "Nous avons en moyenne dans le ski alpin une part de marché entre 22 et 25%. Or en Suisse, nous sommes en dessous". Le CEO de la marque mythique de ski a donc choisi de renforcer son équipe en engageant notamment le descendeur Carlo Janka.
Le groupe, qui comprend également les marques Dynastar, Lange (chaussures de ski) et Look (fixations de ski), estime pouvoir faire croître son chiffre d'affaires total de 5 à 10% pour l'exercice 2014-2015, au vu des commandes déjà enregistrées.
Le fabricant précise que cette croissance intervient alors que le marché du matériel de sports d'hiver est en baisse de 3 à 4%, notamment en raison du ski nordique qui a pâti du manque de neige dans les pays du Nord. L'an dernier, le groupe Rossignol a dégagé un chiffre d'affaires de 224 millions d'euros (270 millions de francs).
Selon le CEO, le résultat opérationnel a progressé de 40% lors de l'exercice 2013-2014. "Nous sommes dans une dynamique positive, mais on revient de très loin". En 2008, le groupe affichait certes 248 millions d'euros de chiffre d'affaires mais une perte nette de 68 millions et une dette supérieure à 300 millions.
En 2013, le fonds d'investissement australien Macquarie a vendu 77% du capital de Rossignol au fonds d'investissement norvégien Altor. Depuis 2010, Rossignol a relocalisé en France une partie de sa production. A Sallanches (Haute-Savoie), le groupe produit environ 250'000 paires de skis sur un total, skis nordiques compris, de 900'000.