Le conglomérat industriel allemand Siemens va racheter le fabricant américain de turbines et compresseurs Dresser-Rand pour 7,6 milliards de dollars (7,1 milliards de francs). Il brûle ainsi la politesse au zurichois Sulzer, qui avait mené parallèlement des discussions en vue d'une fusion.
Siemens offre un prix de 83 dollars l'action, a précisé le groupe de Munich sur son site Internet. "Le conseil de surveillance de Siemens a approuvé la décision du conseil d'administration de conclure un accord avec Dresser-Rand, coté à la Bourse de New York, pour acquérir tous les titres en circulation au terme d'une offre d'achat amicale", selon le communiqué.
Siemens entend conclure l'opération, qui valorise le groupe de Houston à plus de deux fois son chiffre d'affaires, pour l'été 2015. Le nom et la marque Dresser-Rand ainsi que son équipe dirigeante seront conservés par Siemens qui fait de Houston le siège de ses activités dans le pétrole et le gaz, indique le groupe américain.
Le prix d'offre représente une prime de 37,4% sur celui de l'action au 16 juillet (60,42 dollars) avant que des spéculations sur un rapprochement du groupe ne paraissent dans la presse, a souligné Dresser-Rand.
"Dresser-Rand convient parfaitement au portfolio de Siemens. Les activités des deux groupes combinées vont créer un fournisseur de classe mondiale pour les marchés pétrolier et gazier en pleine expansion", a affirmé Joe Kaeser, directeur du groupe allemand.
A Wall Street, le titre Dresser-Rand avait terminé vendredi en vive hausse de 9,42% à 79,95 dollars, alors que des informations circulaient sur l'intérêt de Siemens pour le groupe, déjà convoité par Sulzer.
Comme l'américain General Electric, le groupe zurichois, qui fabrique déjà des pompes pour le secteur pétrolier, s'était entretenu avec Dresser-Rand la semaine passée. Il a désormais "mis un terme aux pourparlers (...)", a indiqué lundi par écrit à l'agence AWP la porte-parole de la société, Verena Gölkel.
Cette dernière a souligné que Sulzer avait d'autres projets de rachats en vue.