En mission économique au Vietnam et en Indonésie pour promouvoir les accords de libre-échange, Johann Schneider-Ammann est rentré avec des signes d'espoir. Des progrès sont possibles, mais la Suisse devra faire de preuve de patience.
Durant cinq jours, le conseiller fédéral s'est attelé à donner un coup de pouce politique à ces négociations qui piétinent. Les discussions ont démarré en 2012 avec le Vietnam et en 2011 avec l'Indonésie. Avant de monter dans l'avion, M. Schneider-Ammann a affirmé que des pas ont été faits. "Nous avons clairement montré que nous voulons conclure cet accord".
Ces deux pays, aux caractères différents, sont des marchés en pleine expansion et l'économie helvétique ne compte pas rater le coche. Ils offrent aussi une alternative à la puissante Chine.
En Indonésie, les discussions sur un accord de libre-échange, que la Suisse négocie au sein de l'AELE (Norvège, Liechtenstein et Islande, en plus de la Suisse), butent entre autres sur le protectionnisme dont fait preuve le gouvernement.
Jakarta favorise les entreprises détenues par l'Etat. Elle privilégie aussi ses relations avec les Etats-Unis, l'Union européenne, les pays voisins à celles avec les "petits pays" de l'AELE.
Des indices montrent toutefois que certains ministres ont la volonté de faire avancer les choses avant les élections présidentielle et législatives de l'année prochaine, selon M. Schneider-Ammann.
Au Vietnam, les divergences sont structurelles. Les deux parties doivent trouver une base commune de discussion. Les différents ministres rencontrés ont toutefois compris que l'accord avait des avantages pour eux aussi, a indiqué à l'ats M. Schneider-Ammann.
Pour cette mission économique, M. Schneider-Ammann s'était aussi entouré du président du gouvernement grison Hansjörg Trachsel et du conseiller d'Etat valaisan Jean-Michel Cina.