Tamedia a inscrit des résultats contrastés l'an dernier. Le groupe de presse zurichois a dégagé un bénéfice net en baisse de 14,4% à 119,1 millions de francs, tandis que son chiffre d'affaires progressait de 5% à 1,069 milliard. Une centaine d'employés ont protesté à Lausanne contre les programmes d'économies.
Le groupe a profité d'une solide progression de ses activités dans le digital, qui a compensé la baisse subie dans les activités traditionnelles de presse, a-t-il indiqué jeudi dans un communiqué. Le résultat d'exploitation (EBIT) recule de 8,1% à 127,7 millions de francs.
Dans le secteur "print regional", les recettes publicitaires ont subi "une importante chute" qui se répercute sur le résultat d'exploitation, en recul de 12,2% à 80,9 millions. Le chiffre d'affaires a reculé de 3,3% à 521,2 millions de francs.
Le secteur "print national" est lui aussi touché par un marché publicitaire "en perte de vitesse". Les quotidiens nationaux et les journaux du dimanche ont enregistré "un net recul" de leur chiffre d'affaires publicitaire. Les mesures de réduction des coûts déjà mises en oeuvre produiront leurs effets pendant l'exercice en cours.
Le chiffre d'affaires du "print national" a reculé de 5,7% à 374,1 millions. Le résultat d'exploitation a chuté de 38,5% à 59,5 millions.
Dans le secteur "digital", le chiffre d'affaires a progressé de 62,3% pour atteindre 232,9 millions de francs.
Le groupe zurichois va lancer le 31 mars le modèle payant numérique du "Tages-Anzeiger". Les abonnés auront alors le choix entre cinq offres différentes.
Une centaine d'employés du groupe ont protesté jeudi à Lausanne contre les programmes d'économies et le saucissonnage pour réduire les postes. "Tamedia tue les médias", "Non au plan asocial" ou "Rédactions saucissons, employés chair à pognon", pouvait-on lire sur des affichettes.
Les journalistes, employés d'imprimerie et syndicalistes ont expliqué qu'ils en avaient assez des économies alors que le groupe continue à faire des bénéfices.