Près d'un tiers des entrepreneurs ayant débuté une activité en Suisse en 2013 ont un passeport étranger. Sur les 36'187 nouvelles entreprises annoncées au Registre suisse du commerce, on trouve 55'478 personnes, dont 32,9% sont étrangères.
Les proximités géographique et linguistique sont les facteurs prépondérants pour les créateurs d'entreprises étrangers, selon une étude publiée mardi par la société de recouvrement et de renseignements économiques Bisnode (ex-Dun & Bradstreet). Près de 50% d'entre eux sont des ressortissants de pays voisins.
Il s'agit d'Allemands en Suisse orientale et septentrionale, de Français en Suisse romande et d'Italiens au Tessin. Ce dernier détient même la particularité d'avoir plus de 40% d'entrepreneurs étrangers qui viennent d'un seul et même pays (l'Italie).
Genève est le canton qui a attiré le plus de créateurs d'entreprises étrangers en 2013. Leur proportion a même dépassé celle des créateurs d'entreprises suisses (50,4%). Il est suivi par le Tessin (47,8%), Bâle-Ville (43,5%), Zoug (42,7%) et Vaud (40,5%).
Ces cantons sont également ceux qui abritent le plus grand nombre de résidents étrangers, relève l'étude. A l'autre bout de l'échelle, trois cantons se situent sous la barre des 20%. Il s'agit de Glaris (17,8%), Berne (17,8%) et Uri (14,7%).
Avec 3615 créateurs d'entreprises (6,52%), l'Allemagne est la nationalité la plus représentée, suivent les Italiens (6,34%) et les Français (3,99%). Le Portugal occupe la 4e place (1,52%) et le Kosovo (1,27%) la 5e.
Au niveau de la répartition sectorielle, l'étude indique que les créateurs d'entreprise étrangers ont particulièrement prisé l'industrie chimique et pharmaceutique (43,1% des entrepreneurs étrangers), l'artisanat (41,6%) ainsi que les instruments de précision et les montres (40,3%). Le marché immobilier et l'administration (16,2%) sont le domaine où ils sont le moins nombreux.