Le canton de Vaud fait un geste en faveur des boîtes de nuit. Les conditions d'engagement des agents de sécurité ont été assouplies. Avoir des dettes n'est ainsi plus un obstacle pour travailler comme videur si l'employeur propose un plan de désendettement aux autorités.
Entré en vigueur le 1er octobre dernier, le concordat romand sur les entreprises de sécurité impose notamment aux videurs d'établissements publics d'être solvables et honorables. Une décision peu du goût de plusieurs propriétaires d'établissements qui jugent les mesures excessives.
Suite à une rencontre entre le Département vaudois des institutions et de la sécurité (DIS), la ville de Lausanne et les clubs du "pool Lausanne la nuit", le règlement a pu être assoupli, a indiqué vendredi à l'ats Laurence Jobin, porte-parole du DIS. Elle revenait sur une information de "24heures" et "Le Temps".
Concrètement, les établissements qui souhaitent travailler avec un agent de sécurité non solvable devront présenter un plan de désendettement pour l'employé aux autorités. Ils pourront alors obtenir une autorisation d'exercer pour l'individu. "Elle sera provisoire et réexaminée chaque année", poursuit la porte-parole. Et d'insister: ce changement a été fait "dans le plus strict respect du concordat".
Par contre, l'exigence d'honorabilité reste telle quelle. Un casier judiciaire vierge est ainsi toujours indispensable pour pouvoir exercer la fonction d'agent de sécurité. Pas de modification non plus quant aux critères de nationalité. Les citoyens hors UE et hors AELE doivent être au bénéfice d’un permis B depuis au moins deux ans.
Du côté de Genève, le nouveau concordat fait aussi parler de lui. Les acteurs de la nuit ont dénoncé mardi une loi "totalement inapplicable et inutile". Et d'estimer ces mesures "complètement disproportionnées".
Pour tenter d'adoucir le règlement, le "Grand Conseil de la Nuit", un organisme qui regroupe 38 acteurs de la vie nocturne, a lancé une pétition qu'il remettra ensuite aux autorités genevoises. L'objectif serait d'apporter des petits aménagements au concordat pour l'adapter aux réalités du canton.