Six mois après sa médaille de bronze olympique, la tireuse franc-montagnarde ressent encore les effets de sa nouvelle notoriété. Mais son déménagement aux États-Unis lui a permis de retrouver un certain anonymat.
Audrey Gogniat a vécu une année 2024 plus que mémorable. La tireuse à la carabine franc-montagnarde a décroché une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris en juillet dernier et l’or aux Championnats du monde universitaires en novembre à New Dehli. La Noirmonnière a aussi changé d’environnement cet été puisque désormais elle vit, s’entraine et étudie aux États-Unis à l’Université du Mississippi à Oxford. De retour dans sa région natale pendant les vacances universitaires, Audrey Gogniat se livre sur les changements qui ont bousculé son quotidien.
Audrey Gogniat : « J’ai dû malgré moi prendre un peu d’assurance mais mon but est de rester la même personne. »
La Taignonne poursuit son acclimatation américaine en essayant de trouver un juste équilibre entre ses études et la pratique du tir à la carabine. Six mois après sa médaille olympique, Audrey Gogniat constate que sa notoriété n’a pas désenflé. « Chez mon papa on reçoit des lettres de gens qui demandent des autographes. Il y a plein de choses à faire, dont des interviews. On sent toujours que c’est là. » Mais la tireuse a profité de son déménagement aux États-Unis pour recouvrer un certain calme. « Dans l’université, personne ne sait qui je suis et je retrouve mon anonymat que j’aime bien », sourit la Franc-Montagnarde de nature timide et réservée. Un tempérament plutôt discret qu’il a fallu un peu gommer après les JO. « J’ai dû malgré moi prendre un peu d’assurance mais mon but est de rester la même personne. »
Après la décompression, le rebond
Audrey Gogniat retournera aux États-Unis ce dimanche pour terminer sa première année d’étude dans la nutrition et le management sportif et préparer plusieurs rendez-vous d’envergure, dont les Championnats d’Europe en mars et les Championnats du monde en novembre. La Noirmonnière ne veut pas parler de résultats. Elle n’a qu’une seule chose en tête : le travail. Audrey Gogniat y a d’ailleurs repris goût après une décompression toute naturelle qui a suivi les Jeux olympiques. « C’est presque normal qu’il y ait un coup de mou. On a tellement tout donné pour arriver jusqu’aux Jeux. Il y a quand même ce vide qui se fait ressentir. Mais on va repartir de plus belle. » /nmy