Les incertitudes règnent au sein des principales entités de football de la région depuis l’annonce d’une nouvelle structure de formation chapeautée par les SR Delémont et Neuchâtel Xamax
La nouvelle structure de formation des jeunes footballeurs de la région sème le trouble. Dix jours après l’annonce du partenariat entre les SR Delémont et Neuchâtel Xamax pour promouvoir la relève de l’Arc jurassien dès la saison prochaine, les clubs d’envergure de la région restent dans le flou. Ils éprouvent un regret en particulier : celui de ne pas avoir été consultés au préalable. « On a été mis devant le fait accompli », soupire par exemple le président du FC Ajoie-Monterri Jean-Batiste Petignat. Un sentiment partagé par ses homologues du FC Porrentruy Emmanuel Giupponi et du FC Courrendlin-Courroux Yann Läderach. Ce dernier ne comprend pas cette mise à l’écart et rappelle que le Groupement juniors vallée, dont son club fait partie, représente 20% des effectifs du Team Jura.
Avec le nouveau partenariat, l’Association jurassienne de football (AJF) n’est plus dans la danse et le Team Jura disparait. Du côté des clubs, on salue le travail fourni par l’AJF depuis plus de 25 ans. « Une gestion satisfaisante » soulignent entre autres les présidents du FC Tavannes/Tramelan Loïc Chatelain et du FC Bassecourt. Francis Rebetez pointe tout de même « des difficultés pour sortir des joueurs ». Au FC Franches-Montagnes, le responsable technique Sylvain Aubry estime que l’AJF nivelait les rivalités entre les clubs. Il ne sait pas si les SRD en feront de même.
Notons que tous les présidents de club contactés s’accordent sur une chose : le bien des jeunes est le plus important.
De nombreuses interrogations demeurent
La principale crainte est de perdre leurs joueurs, de les former jusqu’à un certain âge et de les voir finalement gonfler les rangs des SR Delémont. « Le vivier de joueurs vient des clubs », appuie le président du FC Ajoie-Monterri. Jean-Baptiste Petignat redoute un manque de retombées pour les équipes formatrices. Et puis il y a aussi la question du financement et des garanties financières à moyen et long terme qui devra être éclaircie. De son côté, le FC Courtételle attend de voir la tournure des événements. Selon son président Vincent Jolidon, « ça ne change pas grand-chose pour l’instant ».
Reste que le flou toujours persistant couve une possible scission. Au FC Porrentruy, le président imagine une plateforme de formation en Ajoie, notamment pour éviter aux parents et aux joueurs des déplacements fréquents dans la capitale. Au FC Courrendlin-Courroux, un groupe de travail est en place pour évaluer tous les scénarios, y compris un refus d’adhésion à la nouvelle structure. Le club vadais pourrait décider d’inscrire ses équipes de jeunes en Youth League.
Les clubs espèrent que leurs doutes seront levés tout bientôt. Les SRD donneront d’ailleurs des informations sur la future structure lors d’une séance le 24 avril. /nmy