Le dirigeant sécessionniste de la Catalogne a dit qu'il allait déclarer l'indépendance si Madrid refuse une médiation. Il s'est exprimé avant une séance parlementaire mardi et après un week-end où des centaines de milliers de Catalans ont crié 'Basta' dans la rue.
'Nous avons ouvert la porte à la médiation, nous avons dit 'oui' à toutes les possibilités de médiation qui nous ont été présentées. Les jours passent et si l'Etat espagnol ne répond pas de manière positive, nous, nous ferons ce que nous sommes venus faire', a dit Carles Puigdemont dans un entretien avec la télévision publique catalane diffusé dimanche soir.
Soufflant le chaud et le froid, il avait déjà auparavant promis d'aller de l'avant si le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy n'acceptait pas de négocier un référendum légal, ce que ce dernier n'envisage dans aucun cas de figure.
Mais cette volonté d'indépendance qui va crescendo depuis plusieurs années divise l'Espagne et la Catalogne elle-même. 'Prou! Recuperem el seny' ('Assez! Retrouvons la raison'), ont clamé dimanche les opposants à cette sécession, qui représentent près de la moitié des quelque 7,5 millions d'habitants de cette région du nord-est de l'Espagne, grande comme la Belgique.
Selon les organisateurs, ils étaient près d'un million et selon la police municipale, 350'000: des Catalans et des Espagnols venus d'ailleurs ont déferlé dimanche dans le centre de Barcelone pour défendre 'l'unité de l'Espagne', à l'issue d'une semaine d'émotion et d'angoisse dans tout le pays.
/ATS