La journée d'action des fonctionnaires français semblait diversement suivie mardi. Le ministère de l'Education nationale annonçait que 17,5% des enseignants étaient en grève, les syndicats en revendiquaient 35 et 50%.
Selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, 17,47% des professeurs, tous niveaux confondus, étaient en grève sur la totalité des académies: près de 20% dans le primaire (écoles maternelles et élémentaires) et près de 16% dans le second degré (collèges et lycées).
Le SNUIpp-FSU, premier syndicat chez les professeurs des écoles, a, lui, avancé un taux de 50% de grévistes dans le primaire. Dans le secondaire, le SNES indique qu''un personnel du second degré sur trois a répondu à l'appel' à la grève et que la mobilisation de ce jour constitue 'un sévère avertissement' au gouvernement.
Les grévistes protestent contre le gel de leur salaires et les réductions d'effectifs prévus par le gouvernement
Incendie devant un collège
A Paris, neuf lycées ont vu leurs entrées et sorties perturbées par des blocages mis en oeuvre par des lycéens ou d'autres jeunes, selon le rectorat. Il s'agissait de poubelles amassées la plupart du temps.
Un incendie s'est déclaré devant le collège et lycée Voltaire, dans le XIe arrondissement: un feu de poubelles s'est propagé à une porte annexe, a indiqué le principal-adjoint Saïd Shauri. Un blocus mis en place 'par des personnes extérieures à l'établissement et probablement des lycéens de Voltaire a dérapé en milieu de matinée', avec ce feu de poubelles, a-t-il raconté.
Les cours ont été suspendus et devraient reprendre mercredi matin. Les policiers sont venus effectuer des prélèvements et la direction de l'établissement va porter plainte.
C'est la faute à Voltaire
Dans un communiqué, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), a condamné 'avec la plus grande fermeté les dégradations inadmissibles' au lycée Voltaire, et réclamé 'des sanctions exemplaires'. La région 'portera plainte contre les auteurs des dégradations', a-t-elle prévenu.
A Paris, cinq lycées ont fait l'objet de barrages filtrants et quatre de barrages ne laissant passer personne, a détaillé le rectorat.
Crèches fermées à Marseille
Des manifestations ont aussi eu lieu à travers tout le pays. 'Macron regarde ta Rolex, c'est l'heure de la révolte', pouvait-on ainsi lire parmi les slogans déployés à Saint-Nazaire (ouest) où entre 2400 et 4000 manifestants ont défilé. Ils étaient plusieurs milliers à Rennes et Nantes (ouest), Montpellier (sud) ou Strasbourg (est).
A Marseille, les trois-quart des cantines étaient fermées et 80% des crèches, selon la mairie. Au total, près de 130 manifestations et rassemblements étaient prévus, selon les syndicalistes.
Dans le ciel, 30% des vols ont été annulés préventivement en raison de la grève des agents de l'Aviation civile, qui emploie majoritairement des fonctionnaires.
/ATS