Dans la discrétion, un organisme de l'ONU poursuit depuis avril 2018 un travail fastidieux de compilation des preuves des atrocités commises depuis huit ans en Syrie. Son travail vise à faciliter d'éventuels futurs jugements de leurs responsables.
Dans un rapport remis à l'assemblée générale de l'ONU et publié samedi, le 'mécanisme international chargé de faciliter les enquêtes sur les violations les plus graves du droit international commises en Syrie depuis mars 2011' indique avoir ouvert fin 2018 deux dossiers.
L'un de ces deux dossiers concerne une affaire pour laquelle le mécanisme fournit actuellement un soutien direct à une juridiction nationale dans le cadre de procédures pénales, ajoute-t-il sans identifier le pays en question.
Aucune précision n'est donnée sur les deux dossiers ouverts. Le rapport indique que l'organisme a également reçu quatorze demandes d'assistance émanant de services nationaux chargés de crimes de guerre, au sujet d'enquêtes et de poursuites en cours.
Indépendant et impartial
Le mécanisme, qui s'affirme indépendant et impartial, indique n'avoir encore reçu ni accusés de réception ni réponses des autorités syriennes à ses demandes d'informations.
La mission de l'organisme, qui s'appuie sur une équipe de 30 spécialistes de la justice pénale issus d'un large éventail de profession, est d'abord d'établir un répertoire central des informations et d'éléments de preuve existants sur les crimes commis.
Sur cette base, des analyses et des enquêtes doivent suivre, le mécanisme reconnaissant dans son document ne pas s'attendre à des conclusions dans un proche avenir.
A ce jour, le mécanisme détient plus d'un million de pièces, notamment des documents, des photographies, des vidéos, des images de satellite, des déclarations de victimes et de témoins et des documents non classifiés, précise le rapport.
/ATS