Le maire conservateur de Buenos Aires Mauricio Macri a signé un score inespéré au premier tour de la présidentielle en Argentine. Le résultat du scrutin marque la dégringolade de la coalition au pouvoir depuis 2003.
Avec respectivement 36,7% et 34,5% des voix, Daniel Scioli, candidat favori, et Mauricio Macri vont partir à la chasse aux électeurs, lors du second tour agendé le dimanche 22 novembre. Tous deux convoitent les partisans du candidat arrivé en troisième position, Sergio Massa (21,3%).
Dans un contexte économique compliqué pour l'Argentine, entre croissance au ralenti et inflation à deux chiffres, Mauricio Macri, promoteur d'une certaine forme de libéralisme, critique le protectionnisme ainsi que la culture des allocations et subventions de Kirchner. M. Scioli semble être la continuité de cette politique.
Jeu des alliances
Créé en 2007 pour briguer la mairie de Buenos Aires, le parti fondé par Mauricio Macri, la Proposition républicaine (PRO) a pris dimanche une dimension nationale, alors que son influence était jusque-là limitée à une poignée de provinces. Il a profité notamment de son alliance avec le parti de centre-gauche de l'ancien président Raul Alfonsin (1983-1989).
Le résultat du premier tour, 'c'est surtout un coup dur pour Scioli. S'il perd le second tour, on l'oubliera en cinq minutes, car le Sciolisme sans gouvernement derrière, n'existe pas', fait remarquer le politologue Gabriel Puricelli.
'Effet énergisant'
Les analystes accordent désormais plus de chances au maire de la capitale qu'au gouverneur de la province de Buenos Aires. Selon Rosendo Fraga, 'l'électorat de Massa est plus disposé à voter pour Macri que pour Scioli'.
'L'effet de surprise va donner un grand élan à Macri, désormais favori, estime le sociologue. Avec la victoire de la candidate de son parti Maria Eugenia Vidal dans la province de Buenos Aires, il y aura un effet énergisant pour Macri', conclut-il.
/ATS